Suivre Jésus pour aimer et servir davantage


Méditations au coeur du monde / dimanche, août 5th, 2018
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sunset-600095_640Suivre Jésus pour rencontrer Dieu, son père et notre père ; tel est l’appel de l’Évangile de ce dimanche. Pourtant, nous comprenons bien en le lisant que beaucoup de contemporains de Jésus le suivent dans une optique utilitariste. Ils suivent Jésus pour lui mettre la main dessus. Ils veulent avoir une personne qui les guérisse, les nourrisse sans fatigue… Mais est-ce là vraiment l’essentiel de nos vies ? Ne sommes-nous pas appelés à une plus grande œuvre que celle de toujours attendre d’un autre, le pain et le soin sans implication de notre part, aussi infime soit-elle ?

Sortir

Souvenons-nous de l’Évangile de dimanche dernier : Jésus a nourri les foules à partir ce que les uns et les autres ont apporté. Peu importe la quantité, c’est le mouvement du don pour la communauté qui a du prix. C’est l’attitude qui consiste à sortir de son connu pour oser partir vers l’inconnu où Dieu sera avec nous. C’est l’expérience que les fils d’Israël font dans le désert. Dans la première lecture nous les voyons pester contre Dieu car la marche vers la terre promise est inconfortable ; que la liberté est plus précaire que l’esclavage… Nous aussi, nous sommes un peu comme ce peuple, jamais contents, toujours pressés et toujours prompts à ignorer que Dieu nous devance, que nos vies sont des terres promises à son amour, à sa tendresse et à sa miséricorde. Peu importe où nos pas nous conduiront si nous ancrons notre marche dans la confiance en Dieu. Il nous donnera de quoi supporter le poids du jour, la langueur et longueur de la marche et transformer en joie nos tristesses.

Don

Ce don nous est inconnu aujourd’hui, il est ce « Man’hou » qui nous rassasie et nous remet en route. Pour autant, il est bon de nous interroger sur ce « Man’hou », ce « qu’est-ce-que c’est ». Que nous est-il donné de la part de Dieu qui rassasie notre âme et notre corps et nous donne de tenir bon dans les bons et moins bons moments ? Cette relecture est importante : elle nous permet de discerner là où sont les constantes de nos vies, là où la grâce de Dieu se dit et là où nous serons les plus aptes à le servir dans nos sœurs et frères. Cherchons donc à servir non pas pour quelque chose, pour trouver une raison d’exister mais parce que cela témoigne de notre foi en Dieu, qui le premier s’est fait le serviteur de ses frères et sœurs.

Cette action en faveur des autres est un chemin de contemplation de l’œuvre de Dieu qui se dévoile en ce monde, c’est également un chemin de liberté car cela nous décentre et apprend que le plus grand service consiste à accueillir le don qui nous vient de Dieu par et dans les autres.