Entrons dans un chemin de joie de l’espérance


Méditations au coeur du monde, Temps liturgiques / samedi, novembre 28th, 2020
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Entrons dans un chemin de joie de l’espéranceCe dimanche, nous sommes dans une nouvelle année liturgique. Elle débute par ce chemin que nous propose le temps de l’Avent. Il est ce beau temps de la joie de l’espérance de l’accueil du Salut. Notre cheminement vers la paix et l’espérance de Noël nous invite à nous centrer sur Dieu. Il est la source et le sommet de notre vie chrétienne. En Dieu, nous avons « la vie, le mouvement et l’être ».  Marcher avec Dieu vers la joie de l’accueil de son Fils, c’est accepter d’entrer dans un chemin de dépassement. Il n’est pas question d’effort athlétique, d’ascèse ou de je ne sais quel effort.

Invitation

Le temps de l’Avent est une invitation à dépasser nos égoïsmes pour que notre cœur laisse place à la joie, à l’espérance, au dynamise de la miséricorde. Dieu vient, c’est une certitude. Il nous rejoint dans nos existences, dans nos communautés chrétiennes – qu’importe la jauge. Il est le Vivant. Celui qui nous conduit à devenir jour après jour des veilleurs de la joie pour en devenir des éveilleurs par et dans toute notre vie.

Pourquoi ?

Nous pouvons, comme le fait Ésaïe dans la première lecture, convoquer Dieu à un interrogatoire. Nous pouvons le soumettre à la question en l’assommant de « pourquoi ». Il y a de quoi avec les crises sanitaires, économiques, sociales, les guerres… Oui, pourquoi semble-t-il si absent ? Pourquoi n’use-t-il pas de sa toute-puissance pour faire cesser toutes ces détresses ? Peut-être, justement, parce qu’il est le tout-puissant, mais que c’est une puissance d’amour. Dieu aime passionnément l’homme. Il veut le conduire à la liberté de l’amour. Voilà l’invitation que nous avons à découvrir en ce temps de l’Avent. Nous avons à avancer dans l’audace de l’espérance et de l’amour de Dieu. Le temps que nous vivons est propice à l’innovation, à faire émerger l’amour au cœur de notre monde.

Discernement

Ce temps de l’Avent peut certainement nous conduire à approfondir ce lien spécifique entre Dieu et nous. Dans la prière, nous pouvons lui demander de nous aider à discerner la nature de notre pêché. Il n’est pas question de nous morfondre, de prendre la tenue de deuil et de nous asseoir sur un sac de cendres, tel Job. Nous sommes davantage invités à regarder de quelle manière notre vie fait obstacle à l’espérance, à l’expérience de l’amour de Dieu. L’Avent est ce temps de veille. Nous avons à redécouvrir, dans la  bienveillante vigilance le sens du partage, du don, de la joie, dans la simplicité. Nos cœurs doivent se tourner vers le Père et Seigneur de toutes grâces. Acceptons de nous laisser façonner telle la glaise du potier. Ainsi, nous pourrons servir davantage le Seigneur et nous enraciner dans l’espérance de cet inouï de son amour.

Espérance

Cette veille à laquelle nous prédispose l’Avent est en même temps une invitation à l’action et à la prière. Nous sommes conviés par le Seigneur à non seulement mettre une garde à notre bouche pour faire taire ce qui pourrait conduire à des divisions, et à travailler à la communion entre les femmes et les hommes de ce temps. Célébrer l’eucharistie et communion au corps et au sang du Christ sont pour nous un des moyens de renforcer notre union à Dieu. Par cette participation au mystère pascal, nous devenons davantage fils ou fille dans le Fils. Cela nous fait devenir, pour nos contemporains, des témoins de l’espérance. Mais n’oublions pas que Dieu ne cesse de se donner au cœur du monde. L’eucharistie est un moyen majeur d’accès à la sainteté, mais n’en est pas l’unique.

Chemin

Ce qu’il nous faut rechercher, discerner dans ce temps d’Avent qui débute ce dimanche, c’est le chemin qui mène à la Joie. C’est celle-là même qui nous donne de tenir debout dans les tempêtes de la vie. Il s’agit d’être habité de la certitude, que cette joie qui nous habite, provient de la grâce de Dieu. Elle nous est donnée, offerte en tout temps et toutes circonstances. Mais il nous faut prendre le temps de la chercher, de la contempler. Il nous est donc nécessaire de nous retrouver dans un face-à-face avec Dieu, dans « ce cœur à cœur de l’ami qui parle à Dieu et sait se taire pour l’écouter. ».

Réjouissance

Réjouissons-nous donc de ce temps d’attente dans la joyeuse espérance qu’il nous est donnée de vivre jusqu’à l’incommensurable joie de Noël. Notre monde a besoin de trouver des moyens d’espérer, et nous qui sommes habités par l’amour du Christ avons à en être des témoins dynamiques, crédibles et généreux.

Demandons donc la grâce, tout au long de ce temps d’Avent, de ressentir en nos cœurs l’espérance que donne la joie de Dieu. Qu’elle nous enracine dans l’amour du nom de Jésus pour que nous devenions chaque jour davantage ses compagnons, disponibles pour veiller sur nos frères et sœurs, qui sont le trésor que le Seigneur nous confie.

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