Merde, alors !


Libres propos / dimanche, janvier 29th, 2012
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Cet « insaisissable vivre ensemble » l’est tellement que nos contemporains passent le plus clair de leur temps à détricoter le lien social pour s’enfermer dans l’égoïsme et agir comme si le monde était leur propriété. Cependant, nous sommes appelés à cohabiter ensemble. Alors pourquoi ne pas choisir de bâtir des relations apaisées, sereines et cordiales avec nos contemporains. Si nous voulons que cela devienne réalité alors agissons, sans attendre demain car le « changement c’est maintenant ».

Je ne sais pas vous, mais moi, depuis quelques années déjà, je constate qu’il y a un renforcement de l’égoïsme de la part de nos contemporains. J’ai comme l’impression que le « chacun pour soi » prend le pas sur le « chacun pour tous ». Même la RATP a été obligée de faire une campagne publicitaire pour rappeler, de manière certes humoristique, les règles de base du savoir-vivre. Il est presque devenu normal de s’invectiver en pleine rue, dans l’espace public. Pour preuve, le plus haut personnage de l’Etat ne s’est pas gêné, il y a de cela quelques temps, pour insulter une personne en désaccord avec lui. Alors, comment voulez-vous que les citoyens « ordinaires » se sentent obligés de se conduire avec courtoisie et de manifester une attention à l’égard de l’autre ? L’exemplarité peut être un modèle et donner envie d’imiter… Mais bon, là n’est pas le propos de ce billet !
Dans le métro, certaines conduites ont le don de m’exaspérer, de me mettre en colère, intérieurement. Par exemple, toutes les personnes qui se précipitent dans le wagon alors que les passagers qui veulent descendre n’en ont pas eu encore le temps. Non seulement c’est stupide mais inutile. Le bon sens, à défaut d’une bonne éducation, permettrait d’éviter ce genre de comportement. C’est comme occuper un siège côté couloir alors que celui proche de la fenêtre est libre. Cela force celui qui veut s’y asseoir à faire des acrobaties pour prendre place. Je reconnais qu’il peut y avoir des exceptions à cette règle facilitatrice notamment lorsque l’on possède des bagages encombrants. Là, peut-être que la RATP n’a pas pensé que dans les transports en commun des personnes pouvaient transporter des valises. C’est un autre problème, ici encore. Bref, c’est agaçant de voir cette inattention à l’autre se multiplier dans les espaces collectifs. De même, dans nos lieux de travail, d’habitation, combien de « bonjour » ne sont pas exprimés ou demeurent sans réponse ?
Les médias, les hommes politiques nous parlent de la crise économique, sociale, familiale, etc. Mais n’est-ce pas davantage une crise de valeurs, une crise de foi en l’homme ? Nos contemporains, devant les difficultés quotidiennes qui se durcissent jour après jour, préfèrent sans doute s’enfermer dans leur cocon, loin de tout contact avec cet autre qui pourrait les juger, les jauger, leur vouloir du mal voire me piquer mon boulot, ma femme, mon portable etc… Nous devenons de plus en plus défiants à l’égard de notre prochain. Nous sommes étonnés maintenant lorsqu’une personne inconnue nous fait un sourire, nous dit bonjour ou manifeste une attention sincère à notre égard. Alors que c’est normal. Nous sommes sur terre pour vivre ensemble, dans une harmonie aussi agréable que possible. Pourquoi, dans ce cas, nous enfermer et craindre l’autre. Il n’est pas un ennemi, juste un vis-à-vis qui peut me donner le goût d’exister et de trouver que le monde n’est pas si pourri que cela. En fait, peut-être que cet autre pourrait m’aider… pensons-y.
Faisons donc un effort pour vivre ensemble, pour nous respecter. Ce n’est pas en écrasant l’autre que cela ira mieux. Au contraire, c’est en le laissant pleinement exister, en lui permettant d’occuper, comme moi, sa place sur cette terre, que nos conditions de vie quotidienne pourront s’améliorer. Si la violence entraîne la violence, la concorde doit pouvoir, aussi, se diffuser par capillarité.
La Fraternité n’est pas qu’un mot de notre devise républicaine notamment gravé sur le fronton de nos bâtiments publics républicains. C’est une exigence qui doit s’imposer à chacun de nous, non comme une contrainte mais comme une évidence.

2 réponses à « Merde, alors ! »

  1. D’accord avec vous, mais ne vois pas le rapport avec Hollande . A moins que ce soit un clin d’oeil humoriste du style: lui il aime les gens, faites comme lui. Dans ce cas, je pense que nous avons un exemple universel bien meilleur qu’un homme politique non?

  2. j’ai fait l’expérience fréquente que lorsqu’on demande explicitement qqch aux gens de la rue, ils le font avec le sourire même la plupart du temps : ex monter dans un train avec plein de bagages ou un gamin handicapé, vous indiquer une rue quand on est perdu,et même vous prendre en stop en cas de grêve de bus. Donc y a de tout. faut chercher.

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