Dernière modification 2 heures ago by Chrétien en ce temps
Nous entrons ce dimanche dans l’Avent. Ce temps liturgique nous conduit vers la joie de Noël. La lumière de Dieu viendra resplendir dans notre cœur et dans le monde entier. Mais, il nous faut préparer notre cœur à cette grande et bonne nouvelle. C’est le sens de cette veille qui commence aujourd’hui. Dieu ne vient pas aiguiser notre patience mais façonner notre cœur, éduquer notre oreille à la joie des anges. Il faut nous préparer intérieurement comme nous décorons notre intérieur pour que nos sens s’aiguisent à fêter Noël.
La joie de cheminer vers la montagne de Dieu
C’est une grande nouvelle, à la hauteur de cette montagne vers laquelle le prophète Isaïe nous invite à cheminer dans la première lecture. Nous sommes invités à nous mettre en route, à marcher à la lumière du Seigneur pour découvrir la splendeur de l’amour qu’il nous porte. Ce chemin est promesse de paix. Dieu nous propose de partir à sa rencontre pour vivre en paix. Lorsque nous entendons cette promesse nous ne pouvons qu’être séduits – non comme le Serpent qui abuse de la confiance, mais comme les disciples sur la rive du lac. Dieu nous propose un chemin d’alliance, de réconciliation pour que nous soyons, en plein monde, des messagers de sa Bonne Nouvelle.
Accueillir urgemment la Bonne Nouvelle
Sans trop de difficultés, à regarder le monde et ses nombreuses guerres, nous comprenons l’urgence de l’accueil, en nos cœurs, en nos vies, de cette Bonne Nouvelle. Mais, alors, comment passer de la conviction à l’action ? Déjà, prendre conscience que Dieu est au cœur de nos vies, que nous sommes ses collaborateurs, invités à faire, en Lui, toutes choses nouvelles. C’est donc à une démarche d’action de grâce que nous sommes invités à vivre. Ainsi, nous laisserons nos cœurs se dilater de la joie de Dieu.
La joie de l’Avent
La joie est vraiment la dominante du temps de l’Avent car le Seigneur vient nous dire qu’il compte sur nous pour transformer ce monde. Dieu choisit de venir à notre rencontre pour nous sauver, pour nous aimer. Cette joie qui doit habiter notre cœur n’est pas de l’exubérance mais la conviction, la certitude intérieure que le chemin avec le Christ nous ouvre à l’espérance. Avec Lui nous avons la force d’habiter ce monde et de chercher la manière la plus juste de témoigner qu’avec Lui tout est réalisable. C’est en comptant d’abord sur Dieu que nous pourrons changer ce monde et entrer dans son dynamisme.
Lever les yeux
Regarder vers Noël c’est aussi se décentrer, prendre le temps de lever les yeux de notre quotidien pour s’émerveiller du don de Dieu fait à l’humanité. Prendre le temps pour la louange et l’action de grâce convient bien à la tonalité de la joie de Noël qui se prépare. Même si nos cœurs sont lourds de préoccupations, nous pouvons avoir confiance en Dieu qui vient nous rejoindre. Entendons ce mouvement de Dieu vers nous, il veut que nous abandonnions nos résistances intérieures pour entrer dans l’espérance de Noël.
Accueillir la lumière de Dieu
Ainsi, prenons le temps de méditer les conseils de Paul entendus dans la seconde lecture. Il nous invite à nous revêtir à la fois des armes de la lumière et du Seigneur Jésus. Gageons que c’est la même chose. Il s’agit vraiment de nous laisser envelopper par la lumière de Dieu. Cette lumière vient chasser les ténèbres de la peur, de la petitesse, de tout ce qui, dans notre vie, entrave la marche du Christ. Laissons-la entrer dans notre vie pour qu’elle éclaire tout ce que nous traversons.
Baptisés pour la joie de Dieu
Souvenons-nous aussi du jour de notre baptême où nous avons revêtu le Christ après avoir été plongés dans sa mort. Depuis nous sommes appelés à participer à la construction du Royaume de Dieu en ce monde et en ce temps. Depuis lors, nous sommes envoyés en mission parmi nos frères et sœurs en humanité. Cette mission n’est pas du prosélytisme, une sorte de croisade pour asséner la vérité de Dieu, mais une qualité de présence, de témoignage qui s’enracine dans la joie et l’espérance. Nous savons aussi que c’est une lutte quotidienne d’assumer les fruits de notre baptême.
Veiller sur le dépôt de la foi
Porter le Christ et Sa Parole au monde, est parfois difficile pour nous. C’est donc important de redoubler de vigilance, d’être en veille quant à notre capacité, notre désir de devenir chaque jour davantage serviteurs de la mission du Christ. Notre baptême nous qualifie pour cette mission mais parfois nous préférons rester au port au lieu de partir en pleine marche à la rencontre de nos contemporains.
Mettre une garde sur notre bouche et notre cœur
Nous sommes donc appelés à être des veilleurs. Ainsi, notre première veille est celle sur notre cœur et notre bouche. Nous pouvons demander la grâce que l’Esprit en soit le gardien. Ainsi, nous serons davantage vigilants à être constructifs et à ne pas trop laisser la place à ces commérages dont nous sommes si friands. C’est vraiment quelque chose que le Seigneur peut nous donner si nous lui demandons sincèrement. Seuls, il nous est difficile de ne pas entrer dans la médisance, qui déchire le tissu des relations humaines.
Chercher à dire du bien
Essayons de trouver dans cet Avent un espace pour nous laisser entraîner à dire du bien plutôt que du mal. Nous apporterons sans nul doute de la joie et de la lumière au monde. Cherchons donc dans nos critiques à être constructifs, à chercher à sauver la proposition faite par le prochain comme nous le recommande saint Ignace dans ses Exercices (Ex. Sp. N° 22). Ce n’est pas facile mais ce travail de veille, aidé de l’Esprit Saint, pourra rendre le monde davantage beau, bien et bon.
Faire avancer la cause de la Paix
Chercher à agir est une manière concrète de désirer suivre le Christ de plus près. C’est essayer de manifester au monde l’urgence de la construction, de la recherche de solutions justes et respectables. Ainsi, nous ferons avancer la cause de la Paix et serons un obstacle à l’ennemi de la nature humaine qui se délecte de nos divisions.
Accueillir la joie de Dieu
Veillons donc, aidés de la grâce de Dieu, et accueillons la joie de Dieu qui vient à notre rencontre. Ne doutons pas de la force de Dieu, elle est cette fin de commencement d’une brise légère qui est capable de déraciner les montagnes. Alors, demandons la grâce d’être disponibles pour découvrir que Dieu est à l’œuvre en cet âge et qu’Il désire que nous le rejoignions en ce monde et en ce temps.
