La Bonne Nouvelle nous rend pleinement humains


Méditations au coeur du monde / vendredi, mai 16th, 2025
Temps de lecture : 5 minutes

Dernière modification 2 semaines by Chrétien en ce temps

Laissons-nous rejoindre en ce 5e dimanche de Pâques par les derniers mots de la seconde lecture : « Voici que je fais toutes choses nouvelles. » Oui, c’est bien le Seigneur qui vient nous renouveler tout spécialement en ce temps de Pâques. Ce temps nous replonge spécialement dans la grâce de notre baptême. Ce sacrement nous offre de recevoir pour mieux l’accueillir la Bonne Nouvelle de l’Amour de Dieu.

La Bonne Nouvelle est pour tous

Cet amour, cette Bonne Nouvelle est offerte aux femmes et aux hommes de bonne volonté. « Todos, todos, todos » comme aimait le dire le défunt pape François. Nul n’est privé de l’Amour de Dieu. C’est là une vérité essentielle qui dessine la caractéristique de Dieu.

Porter la bonne nouvelle du fol amour de Dieu au monde

Ce fol amour de Dieu, il est de notre responsabilité de baptisés d’aller le porter aux carrefours du monde. Notre baptême fait de nous des missionnaires de l’Amour de Dieu, pas des mercenaires : des missionnaires. C’est-à-dire que là où nous sommes, nous sommes envoyés comme en « ambassade pour le Christ ». Nous devons veiller à ne pas faire obstacle à la grâce de Dieu, car comme le dit le psaume 144 (145) de ce dimanche : « La bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres. »

Disciples-missionnaires

Aussi, laissons-nous habiter par la bonté de Dieu pour que notre cœur ressemble à celui du Seigneur. C’est ainsi que nous arriverons à être davantage des « disciples-missionnaires » de la Bonne Nouvelle. Car ce qui importe ce n’est pas tant d’être dans le faire, dans l’agitation et la planification, mais de prendre le temps d’être avec les femmes et les hommes de ce temps. Ainsi, nous prendrons le temps de les découvrir et d’apprendre à les aimer.

Demander la grâce d’aimer nos frères et sœurs humains

C’est aussi une grâce à demander au Seigneur d’apprendre à aimer ceux que nous rencontrons. Ce n’est pas évident car nous avons toujours du mal à aimer, à sortir de nos sécurités, de nos connaissances pour partir à la rencontre de l’autre. C’est véritablement ainsi que nous pourrons être ces missionnaires du fol amour de Dieu.

Annoncer la Bonne Nouvelle c’est construire la paix

Notre mission n’est pas d’agrandir le nombre de fidèles et de baptisés – cela ne nous appartient pas. Elle est avant tout une manière de vivre l’Amour de Dieu et de chercher de manière pratique et active comment diffuser la Paix de Dieu. Elle n’est pas un sentiment cordial, mais la force tranquille de l’Amour de Dieu qui peut transporter des montagnes (Mt 21, 21).

Chercher la paix à tout prix

La Paix de Dieu est l’autre nom de la Bonne Nouvelle que le Christ est venu apporter. « Elle se construit dans le cœur et à partir du cœur, en déracinant l’orgueil et les revendications, et en mesurant son langage, car on peut blesser et tuer aussi par des mots, pas seulement par des armes », comme nous l’a rappelé Léon XIV récemment. Ainsi, la Paix est un chemin qui peut conduire à goûter l’Amour miséricordieux de Dieu. Sans paix du cœur, il n’est pas possible de se laisser rencontrer et aimer par Dieu. Il nous faut donc demander au Seigneur de pacifier notre cœur, pour qu’il devienne une terre féconde où la justice et la paix pourront germer.

La Gloire de Dieu, c’est l’homme vivant

Dans l’Évangile de ce 5e dimanche de Pâques, Jésus parle beaucoup de gloire, de glorification. Il ne s’agit pas là d’une manifestation d’orgueil de sa part mais de l’annonce de l’accomplissement de son incarnation. Par l’acte de Judas s’accomplit la glorification de Jésus, c’est-à-dire qu’il va jusqu’au bout de sa mission en se livrant par amour pour nous. De la trahison de Judas sort la glorification de Jésus. Elle n’en est pas la cause mais la conséquence. Cette faute de Judas, son aveuglement du cœur, conduit Jésus sur le chemin de sa passion mais également de sa résurrection.

Annoncer les merveilles de Dieu

C’est ce que nous avons célébré lors de la nuit de Pâques qui se poursuit de manière éminente dans chaque Eucharistie. Dieu se manifeste dans ce pain et ce vin qui deviennent son corps et son sang pour que nous goûtions à la vie divine. Ainsi, nous sommes à notre tour glorifiés pour être capables d’annoncer au monde les merveilles de Dieu.

La bonne nouvelle c’est marcher humblement avec Dieu

Ces merveilles ne sont ni or, ni argent, ni célébrité… Tout cela est vanité et n’ajoute rien à la splendeur du fol amour de Dieu. Ce que le Seigneur souhaite, en nous demandant de devenir des fils/filles dans le Fils, consiste en « rien d’autre que d’accomplir la justice, d’aimer la bonté et de marcher humblement avec ton Dieu » (Mi 6, 8).

Vivre de manière synodale

En fait, « marcher avec ton Dieu », c’est respecter le droit et la fidélité. C’est-à-dire que Dieu nous lance une invitation à respecter l’autre dans notre chemin d’alliance avec Lui. C’est bien ce chemin que l’Église nous invite à suivre dans ce travail synodal initié par le regretté pape François et confirmé par Léon XIV. C’est-à-dire une Église, peuple des baptisés, dans la diversité des vocations et des ministères, qui cherche à construire des ponts pour que la concorde et la paix règnent entre tous.

Découvrir que Dieu nous aime personnellement

C’est une manière concrète de témoigner de cet amour de Dieu que le Seigneur nous demande de vivre les uns avec les autres, les uns envers les autres. Cette demande du Christ parcourt tout l’Évangile non seulement en paroles mais aussi en actes. Jésus est venu nous montrer la manière concrète d’aimer : donner sa vie pour la multitude.

Découvrir que Dieu fait toute chose nouvelle

Cette nouvelle de l’Amour de Dieu, nous n’avons jamais fini de la comprendre et de la vivre. Jésus nous invite vraiment à prendre ce chemin pour vivre dans notre chair sa Bonne Nouvelle et ainsi annoncer au monde les merveilles de Dieu. Ainsi, vivre ensemble, unis au Christ, dans la charité et l’amour de Dieu, c’est témoigner qu’Il fait véritablement « toute chose nouvelle ».

Avec patience et humilité

Cela nous aide à entrer sur un chemin d’humilité qui nous donne de contempler que c’est le Christ qui agit au cœur par son Esprit et grâce à notre pleine et entière coopération. Nous qui cherchons à être et devenir davantage un peuple de « disciples-missionnaires », laissons-nous entraîner sur le chemin de la paix du cœur et de la joie sereine. Elles nous aideront à bien vivre notre mission baptismale et à annoncer aux femmes et aux hommes de ce temps la Bonne Nouvelle de l’Amour de Dieu par et dans toute notre vie. C’est là où nous sommes pleinement humains.