Dernière modification 2 jours by Chrétien en ce temps
Ce 31 juillet 2025, comme chaque 31 juillet, nous célébrons la fête liturgique d’Ignace de Loyola. Cet homme passionné de Dieu et passionné des hommes nous conduit à connaître davantage le visage miséricordieux de Dieu.
Avec Ignace, chercher la Gloire de Dieu
L’expérience d’Ignace est avant tout un cheminement vers davantage d’humilité. C’est-à-dire saisir que ce qui est important, ce n’est pas notre propre gloire mais celle de Dieu. Il doit être Celui que nous cherchons à connaître et à reconnaître dans tous les aspects de notre vie. L’humilité d’Ignace est celle d’un disciple, d’un ami dans le Seigneur qui converse avec Lui mais sait se taire pour l’écouter.
Un temps pour faire alliance avec Dieu
Ainsi, chercher la Gloire de Dieu, c’est le laisser nous rejoindre au cœur de notre vie, aux carrefours du monde et devenir témoins jusqu’aux confins de la Terre. Mais il faut du temps pour que nous fassions de la place à Dieu dans nos vies. Il en faut des boulets de canon pour comprendre le fol amour de Dieu et nous offrir à Lui tel Ignace à Montserrat. Là se cristallise sa conversion, mais elle n’est que le début de son chemin d’alliance et d’offrande avec le Seigneur.
À la suite d’Ignace : relire nos vies
Sur ce chemin, l’exercice de la relecture est important. Il nous conduit à chercher et trouver Dieu en toutes choses dans Sa Parole mais aussi dans la vie quotidienne. C’est dans cette dernière, sur son lit de souffrance après la blessure de la bataille de Pampelune, qu’Ignace a pu discerner les joies et les peines de son cœur. Cette boussole intérieure lui a permis de marcher à la suite du Christ et d’en devenir l’un de ses plus fidèles compagnons. Ainsi, il n’est pas de suite devenu le fondateur de la Compagnie de Jésus. Pas à pas, il a découvert le plus utile à la Gloire de Dieu et au salut des âmes. Ce cheminement c’est ce que nous indique le psaume 1, proposé par la liturgie de cette fête.
Nous tenir proche de la source de l’Amour de Dieu
Comme Ignace, nous avons à être cet arbre planté près du ruisseau qui est la source de l’Amour de Dieu. Nous aussi, au temps voulu par Dieu, nous pourrons produire de bons et de beaux fruits. Ils seront là pour servir la Gloire de Dieu et nos frères et sœurs en humanité. C’est donc à un exercice de patience, d’humilité que le Seigneur nous conduit avec ce psaume. En même temps, c’est aussi à la charité qu’il veut nous conduire. Une charité qui était aussi un trait caractéristique d’Ignace de Loyola.
Demeurer dans l’Amour de Dieu
Être cet arbre planté près du ruisseau, c’est ne pas entrer au conseil des méchants. Nous avons à demeurer dans le nom de Jésus pour être ajustés à la volonté du Père. C’est aussi ce que nous dit la première lecture (Dt 30, 15-20) de cette fête. Dieu nous offre la liberté de nous tromper, de servir d’autres dieux. Ils peuvent nous conduire à rechercher « la vaine gloire » qui nous permettront de briller, de nous sentir importants aux yeux des hommes.
À la suite d’Ignace, lutter contre la vaine Gloire
C’est une tentation qui nous guette tous, encore plus à l’heure des réseaux sociaux, de l’immédiateté de l’information, où le buzz est plus important que le fond et le sens. Peut-être alors nous faut-il mettre en pratique ce qu’Ignace de Loyola conseillait : « Rapporter de nombreuses fois à Dieu toute chose qui [le] concernait en [s]’efforçant de Lui offrir tout le bien qu’Il pouvait trouver en [lui], en reconnaissant ce bien comme Lui appartenant et en Lui rendant grâce. »
S’en remettre à Dieu et tout lui offrir
Remettre à Dieu ce que nous faisons de bien comme prolongement de son œuvre nous permet de vraiment nous placer comme ses compagnons, ses collaborateurs. C’est aussi reconnaître que Dieu est au-delà de tout, qu’il est le commencement et le créateur de toute chose (1 Col 1, 16-19). Se tourner davantage vers Dieu, vers l’hôte intérieur nous donne véritablement de nous attacher à servir sa plus grande gloire.
Apprendre le discernement
C’est aussi se mettre soi-même en garde contre l’Ennemi de la nature humaine qui veut toujours célébrer l’égoïsme, l’égocentrisme et la performance au mépris de ce qui importe : le service de la création et de l’humanité tout entière. Il faut donc être prudent en toutes choses et apprendre à discerner ce qui nous permet de « louer, servir, respecter Dieu notre Seigneur » et donc, in fine, « sauver notre âme ».
Ignace, la Gloire de Dieu et la charité
Ignace fonde la Compagnie de Jésus pour servir la Gloire de Dieu, c’est-à-dire aider les uns et les autres à cheminer vers et dans l’Amour de Dieu. Il s’agit bien d’aimer et servir Dieu en toutes choses et de s’en aider pour parvenir à ce plus grand service. Ainsi, un fils, une fille d’Ignace cherchera véritablement à voir Dieu en toutes choses.
Chercher le « davantage » de nos vies
Il ne s’agit pas de s’exercer à un quelconque art divinatoire, de la boule de cristal au marc de café. Mais de véritablement sentir et goûter intérieurement, avec toute notre sensibilité, notre intelligence, nos racines, ce qui conduit davantage à rendre ce monde plus conforme au visage de Dieu.
Devenir des personnes de désir
En fait, d’Ignace de Loyola nous pouvons retenir ce désir de servir Dieu dans le service du monde. Cette permanence du désir d’être utile pour Dieu, de répondre à son appel demande de la constance dans la mission. Ignace, là aussi, a dû être patient.
Se laisser enseigner par le Seigneur
Il dira, dans le Récit du Pèlerin, que Dieu s’est comporté à son égard comme « un maître d’école traite un enfant ». Ainsi, Dieu semble aussi avoir été patient avec le cœur d’Ignace qui, toute graine de saint qu’il était, semblait – comme le nôtre – « compliqué et malade » (Jr 17, 9). Mais, petit à petit, Ignace s’est ouvert à l’Amour, à la miséricorde du Père. Il a pu ainsi comprendre comment répondre à ce fol amour en se laissant rejoindre jusqu’au cœur de ses blessures, de son orgueil même, pour mieux aimer et servir Dieu notre Seigneur.
Avec Ignace, devenir serviteur de la plus grande gloire de Dieu
En ce jour de la Saint-Ignace, nous pouvons demander la grâce d’accepter de nous laisser rejoindre par Dieu et de marcher, dans notre singularité, à la suite d’Ignace et de ses compagnons pour « louer, servir et révérer Dieu notre Seigneur » en plein monde, témoins de son amour, de sa paix et de sa joie. Ainsi, nous pourrons être envoyés, nourris du pain de vie, par l’amour de Dieu et pour celui de notre prochain, aux carrefours du monde pour vivre, annoncer et célébrer Sa plus grande gloire.
[…] notre prière, parlons-lui, pour suivre les conseils d’Ignace de Loyola, comme un « ami qui parle à un ami et sait se taire pour l’écouter ». Trop souvent nous […]