Contempler la fidélité de Dieu


Méditations au coeur du monde, Temps liturgiques / samedi, mars 7th, 2020
Temps de lecture : 3 minutes(Last Updated On: )
Contempler la fidélité de DieuLa liturgie de ce 2e dimanche de Carême nous offre l’occasion de contempler la scène évangélique de la Transfiguration. Les quelques disciples qui accompagnent Jésus sur une montagne sont témoins de sa consécration par le Père. Ils ne comprennent pas grand chose, comme souvent dans l’Évangile, mais sont présents. Le fait que les compagnons de Jésus soient hébétés, désarçonnés, déplacés dans leur être profond, est pour nous intéressant. Nous avons trop souvent l’habitude d’en faire des êtres « parfaits » parce qu’ils ont cheminé avec le Christ. Il les a choisis non pour leurs mérites mais sur leur capacité à se laisser rejoindre, à se laisser saisir par Lui.
Cheminement
La générosité de Pierre est touchante dans ce récit. Il a ce sens de l’hospitalité et souhaite que ces visiteurs impromptus soient accueillis dignement. Combien de fois sommes-nous, nous aussi, à côté de ce que Dieu veut nous révéler. Tant de fois nous comprenons de travers ce que les signes des temps veulent nous dire. Nous sommes, dans ces nombreuses fois, comme les disciples et c’est bien rassurant. Notre vocation dans cette suite du Christ n’est pas de devenir des élèves studieux du maître mais de cheminer avec Lui.
Compagnonnage
C’est dans le compagnonnage quotidien, dans la prière et l’eucharistie, que nous entrons davantage dans la compréhension de sa volonté. Voici un chemin qui nous permet de féconder notre désir de contempler la vie du Christ au plus près, au cœur de notre vie et de notre monde. Ainsi, le Père, en nous révélant le Fils et en le transfigurant, nous demande de nous mettre à son écoute.
 
Mission
C’est sa parole qui est la boussole de notre vie, c’est elle qui nous révèle et nous donne d’espérer contre toute espérance. Notre foi en Dieu, notre mission d’annoncer le Christ en plein monde n’est pas forcément aisée. Pourtant, il nous assure de sa proximité, de sa force. C’est ce que nous dit Paul dans la seconde lecture. Dieu ne nous appelle pas appelés à rechercher la souffrance, à courir après le martyr. Il nous invite à nous rapprocher de Jésus, à consentir que notre mission est la participation à sa Passion et à sa résurrection.
Contemplation
Cette transfiguration que ce dimanche nous offre de contempler est l’assurance que le Père nous appelle à être transformé, métamorphosé par son amour. C’est ce qui se passe à chaque fois que nous communions. Nous devenons personnellement et collectivement corps du Christ, transformés dans son amour et invité à transformer ce monde en vivante offrande à la louange de sa gloire.
 
Consentement
Pour cela nous devons laisser la grâce nous entourer, consentir à partir vers un pays que nous ne connaissons pas, tel Abram dans la première lecture. En cela nous ne voyons pas que la réaction des disciples sur la montagne n’est pas si disproportionnée. Ils sont certes désarçonnés, mais prompts à accueillir ceux qui viennent contre tout attente. Leur cœur, leur esprit est dans une attitude d’hospitalité de l’inattendu. Avec le Christ, ils sont prêts à tout ou presque. Ce qui leur manque c’est peut-être ce qu’il ne cesse de vouloir leur faire découvrir : il est celui qui est dans la plénitude. 
 
Relecture
L’Amour que Dieu lui porte, cette consécration reçue lors de son baptême et confirmée lors de cette transfiguration, nous amène à relire notre engagement à la suite du Christ. Quels sont les lieux, les moments où nous avons senti son appel à le suivre ? De quelles manières avons-nous réussi à combattre le découragement ? Dans tous ces lieux, dans tous ces moments Dieu nous appelle à contempler avec certitude a proximité.
 
Que ce chemin de Carême nous donne la grâce de discerner la gloire de Dieu. Qu’elle nous donne de marcher davantage à la suite du Christ, pour le plus grand service de nos contemporains.