Devenir la sainte Famille de Dieu


Méditations au coeur du monde / samedi, décembre 30th, 2023
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Ce dimanche, nous fêtons la sainte Famille. La liturgie nous donne de contempler la présentation de Jésus au temple par Marie et Joseph. Elle nous introduit dans la promesse de Dieu qui vient nous offrir une postérité. Certes, au sens strict la sainte Famille c’est Marie, Joseph et Jésus.

Nous sommes la famille de Dieu

Mais, à la lecture des textes de ce dimanche, nous comprenons que cette sainte Famille est ceux et celles qui entrent dans la promesse de Dieu. Dieu nous choisit pour ses familiers pour que nous allions porter du fruit en abondance.

La promesse faite à Abram

C’est dans cette promesse que s’inscrit la première lecture. Devant sa foi, Dieu fait à Abram la promesse d’une postérité aussi grande que les étoiles du Ciel. Ainsi, il devient le père des croyants, l’origine de la sainte Famille, la famille de Dieu. Abram malgré l’improbable devenu possible met résolument sa confiance en Dieu. C’est grâce à cette confiance que Sara sera enceinte. Nous comprenons ainsi que rien n’est impossible à Dieu pourvu que notre foi soit bien ajustée.

Associés à la famille de Dieu

Mettre sa foi, sa confiance en Dieu c’est ne pas le confondre avec un sorcier. C’est entrer dans un mouvement au service de la vie, du respect de la présence et de la parole de l’autre. Dieu nous donne l’impulsion, la force, le dynamisme nécessaires pour partir à la rencontre des femmes et des hommes de ce temps. C’est ainsi que nous pourrons les associer, non par la force, mais par le témoignage, à la famille de Dieu.

Devenir lumière des nations

Ce qui nous est demandé c’est de tenir le flambeau de l’amour de Dieu pour ce monde. Cette lumière qui brille dans les ténèbres comme nous le proclamons la nuit de Noël. Elle nous met en route, nous invite à quitter nos certitudes pour entrer dans la promesse que l’Amour de Dieu est digne de foi. Se laisser entraîner par et dans l’Amour, c’est faire la volonté de Dieu qui nous veut debout et vivants pour servir l’humanité souffrante.

Continuer la route avec Jésus

Dans ce pèlerinage de confiance, nous nous souvenons, comme Abram, que Dieu est pour nous un bouclier. Son amour est le rempart à ce qui conduit à la haine, au mépris, à l’indifférence. Il conduit à se remettre sans cesse devant Lui pour continuer la route avec une grande confiance en sa miséricorde. C’est donc dans avec un cœur empli de louanges que nous cheminons sur notre route quotidienne. Nous cultivons ainsi notre reconnaissance pour la présence de Dieu au cœur de notre vie, au cœur de notre monde.

Entrer dans la louange

Cette louange est au cœur du psaume que nous écoutons ce dimanche. Il nous invite à rendre grâce à Dieu pour sa constante présence au milieu de nous. Ce dimanche est aussi le dernier de notre année civile. Entrer dans un mouvement de louange ce n’est pas nier les tristesses, les peines, les angoisses que nous et la famille humaine rencontrons.

Faire mémoire

C’est plutôt faire mémoire de la proximité de Dieu au milieu de nos vies. Sa fidélité, son amour, sa grâce nous ont permis de traverser sans trop de heurts ces tempêtes. Dieu tient sa promesse d’être avec nous pour toujours. Nos noms sont gravés dans la paume de ses mains (Es 49, 16). Aussi, notre louange reconnaît que Dieu nous accompagne. C’est l’expérience que fait Abraham et ceux et celles qui prennent la route avec Jésus.

Reconnaître la fidélité de Dieu

Sa fidélité est une constante dans notre histoire. Toutefois, cela réclame de notre part une lucidité et une foi qui ne sont pas forcément faciles à mettre en œuvre. Aussi, pour avancer sur ce chemin de reconnaissance, pourquoi ne pas relire notre année ? Sommes-nous capables de noter la présence de Dieu à nos côtés ? Avons-nous perçu combien son alliance, son amour, sa miséricorde étaient présents dans notre histoire quotidienne ? La majorité de ces signes de Dieu ne sont pas éblouissants. Ils sont une suite de témoins, telles des petites lumières qui éclairent notre route. C’est, peut-être, justement, parce que ces signes sont à discerner que Dieu est présent.

Dieu est le présent absent

Il est ce présent absent qui ne s’impose pas, mais propose continuellement de cheminer avec Lui. C’est en étant ajusté au désir de Dieu de bâtir un monde plus juste et plus fraternel que nous œuvrons à la construction du Royaume. Ainsi, notre cœur sera en joie, car nous chercherons Dieu au cœur de notre vie.

Au cœur de la famille humaine

Notre foi, notre confiance en Dieu nous invite à être, à la suite du Christ, acteurs de réconciliation pour notre famille humaine. C’est ce que comprenons dans le cantique de Zacharie. Cette courte prière, que nous retrouvons chaque soir à l’office de Complies, confirme la vocation du Christ.

Promesse de paix pour la famille humaine

Sa venue en notre monde, en notre chair est promesse de paix. Une Paix qui éclaire l’humanité pour la conduire à choisir la vie de Dieu. Elle est une vie de fidélité qui s’enracine dans la contemplation de l’agir de Dieu en plein monde et dans Sa Parole.

Tous sauvés, tous aimés

Les paroles de Zacharie témoignent du désir de Dieu de sauver toute la famille humaine. Il n’est pas réservé à quelques-uns, mais bien à tous et à chacune. Ainsi, la promesse de Dieu s’adresse à chacun de nous. Il nous prend, tel Zacharie avec l’Enfant Jésus, au creux de ses bras. Il vient nous susurrer des mots d’amour, des mots de consolation et de paix. Ces paroles d’avenir sont des envois en mission.

Porter la joie au monde

Depuis notre baptême, Dieu nous appelle à porter à notre tour sa lumière aux nations, aux femmes et aux hommes de ce temps. Cela nous fait devenir des disciples-missionnaires responsables de l’annonce de l’Évangile au cœur du temps. Ce n’est pas une mission aisée, parfois un glaive nous transperce aussi le cœur. Pourtant, nous savons qui est Celui que nous annonçons.

Comptable de l’espérance

Notre baptême nous engage. Il nous rend comptable de l’Espérance de la lumière que le Christ est venu apporter sur la terre. Anne et Zacharie, que nous présente l’Évangile de la sainte Famille de ce dimanche, en sont les témoins. Ils attendaient avec la sérénité qui convient à leur âge le Salut apporté par le Christ. Prenons appui sur leur sagesse, leur espérance, leur foi pour entrer davantage dans le mystère de la Nativité. Nous pourrons alors laisser l’Esprit nous affermir dans la grâce et la paix. Ainsi, nous annoncerons au monde, à nos familles, avec allégresse, les merveilles de Dieu pour les femmes et les hommes de ce temps.